Bye les cotons-tiges et les pailles : le Parlement européen interdit le plastique à usage unique

Bye les cotons-tiges et les pailles : le Parlement européen interdit le plastique à usage unique

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©Rosley Majid / EyeEm via Getty Images

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Par Astrid Van Laer

Publié le

L’eurodéputé Younous Omarjee, à l’origine de la proposition, a salué “une avancée importante” pour la dépollution des océans.

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Mercredi 24 octobre, les eurodéputés ont voté à une large majorité (avec 571 voix pour, 53 voix contre et 34 abstentions) l’interdiction d’ici à 2021 des couverts, cotons-tiges, pailles et autres touillettes à usage unique. Cette mesure restrictive porte sur des produits représentant 70 % des déchets marins. Le Parlement prévoit également de prendre des dispositions au sujet des filtres de cigarettes et des engins égarés en mer.

80 % des déchets marins sont en plastique, rappelait en mai dernier la Commission européenne dans un rapport. Et pour cause : un milliard de pailles sont utilisées et jetées chaque jour dans le monde, soit suffisamment de pailles pour faire chaque jour cinq fois le tour de la Terre. Et chaque année, 1,5 million d’animaux marins meurent à cause du plastique (notamment celui issu des pailles).

L’eurodéputé La France Insoumise Younous Omarjee est à l’origine de cette proposition d’amendement. Ce dernier s’est réjoui de l’issue du vote en prenant la parole dans l’hémicycle du Parlement. Il a évoqué une “avancée importante”, précisant toutefois que ça n’est “pas suffisant”. “Il faut revoir tout notre mode de production”, explique-t-il.

22 milliards d’euros de dégâts environnementaux

La rapporteuse du texte, Frédérique Ries, a pour sa part qualifié ce vote de “législation la plus ambitieuse qui soit contre les plastiques à usage unique”, poursuivant :

“Il nous revient désormais de maintenir le cap lors des prochaines négociations avec le Conseil, qui devraient débuter dès novembre. Le vote d’aujourd’hui ouvre la voie à une directive ambitieuse.”

“C’est indispensable pour protéger l’environnement marin et réduire les coûts des dégâts environnementaux attribués à la pollution plastique en Europe, estimés à 22 milliards d’euros jusque 2030”, a poursuivi la députée belge, membre du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe.

Gilles Bœuf,  biologiste et ancien président du Muséum national d’histoire naturelle, a expliqué à Konbini news l’urgence qu’il y a à stopper la pollution et à agir pour protéger les océans :