Paul Bismuth (aka Nicolas Sarkozy) renvoyé en correctionnelle

Paul Bismuth (aka Nicolas Sarkozy) renvoyé en correctionnelle

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(c) World Economic Forum via Flickr

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Une semaine après sa mise en examen dans l’affaire du financement libyen présumé de sa campagne de 2007, l’ex-président est une nouvelle fois cité dans un dossier judiciaire.

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L’ancien président Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et l’ex-magistrat Gilbert Azibert ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel dans l’affaire dite “des écoutes”, ont annoncé à l’Agence France-Presse des sources proches du dossier.

Selon l’une d’entre elles, qui confirme une information du Monde, tous trois sont renvoyés pour “corruption active” et “trafic d’influence”. Thierry Herzog et Gilbert Azibert le sont également pour “violation du secret professionnel”. L’ordonnance a été signée par les juges d’instruction le lundi 26 mars.

Dans cette affaire, il est reproché à l’ancien président de la République d’avoir tenté d’obtenir en 2014, via son avocat, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert, alors haut magistrat à la Cour de cassation, dans une procédure où il demandait la restitution de ses agendas saisis dans l’affaire Bettencourt.

À l’origine de l’affaire, des écoutes téléphoniques de l’ancien président avaient été diligentées dans une autre enquête, celle sur les accusations de financement libyen de sa campagne de 2007, qui lui a valu d’être mis en examen la semaine dernière.

Non mais allô, quoi

Les enquêteurs s’étaient aperçus à cette occasion que l’ex-chef de l’État et son avocat communiquaient via des téléphones portables acquis sous de fausses identités, notamment celle d’un certain “Paul Bismuth” pour Nicolas Sarkozy.

L’ancien président avait alors demandé, en vain, la récusation d’une des deux juges d’instruction, Claire Thépaut, en invoquant son appartenance au Syndicat de la magistrature, classé à gauche de l’échiquier politique, ainsi que l’annulation des écoutes, principaux éléments à charge dans ce dossier. Ces dernières avaient été validées en mars 2016 par la Cour de cassation après une âpre bataille judiciaire.

Nicolas Sarkozy a déjà été renvoyé début 2017 devant le tribunal pour le financement illégal de sa campagne électorale de 2012, avec treize autres protagonistes. La date de leur procès n’a pas encore été fixée : des recours contre l’ordonnance de renvoi, signée par un seul des deux juges d’instruction, doivent être examinés prochainement devant la chambre de l’instruction.

Pour vous y retrouver dans toutes les affaires concernant Nicolas Sarkozy, un petit récapitulatif est disponible ici.

Konbini news avec AFP