Noël en famille : un rebond “inéluctable” des arrivées en réanimation après les fêtes

Noël en famille : un rebond “inéluctable” des arrivées en réanimation après les fêtes

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Par Lila Blumberg

Publié le

Selon l'infectiologue Karine Lacombe, la hausse des contaminations est imputable aux réunions de familles.

La hausse actuelle des contaminations au Covid-19 est principalement liée aux réunions de famille, a déclaré mercredi sur BFMTV l’infectiologue Karine Lacombe, qui anticipe un rebond “inéluctable” des hospitalisations après les fêtes.

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Une origine des contaminations essentiellement intrafamiliale

“Sur le plan épidémiologique, l’épidémie n’est pas du tout sous contrôle, malgré les efforts qui ont été faits ces deux derniers mois”, a constaté la Pr Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris.

“Ceux qui arrivent actuellement dans les hôpitaux sont des personnes qui se sont infectées à l’intérieur de la famille”, a souligné l’infectiologue :

“Ce sont typiquement des parents, grands-parents, qui ont fait des réunions de famille avec des enfants et des petits-enfants […]. On a peu de personnes qui arrivent à l’hôpital après avoir été contaminées à leur travail ; l’origine des contaminations est vraiment intrafamiliale.”

“Il ne faut pas faire ces réunions de famille avec les grands-parents qui sont en situation de fragilité”

Il est, selon elle, “évident qu’à l’issue de cette période de Noël on va avoir une augmentation des contaminations, des arrivées en réanimation. C’est inéluctable, à moins que chacun se responsabilise individuellement et décide de passer Noël en petit comité”.

Interrogée sur une réouverture éventuelle des bars et restaurants le 20 janvier, la médecin a répondu qu’il faudra prendre la décision “à l’aune de la situation sanitaire”“Je pense qu’on va vraiment savoir aux alentours du 10 janvier ce qu’il va falloir qu’on fasse”, a-t-elle estimé, espérant que l’arrivée du vaccin infléchisse la courbe.

La médecin a également pointé du doigt les “fêtes clandestines” qui ont eu lieu “dans beaucoup d’endroits en France et sont à l’origine de la reprise de la transmission du virus” car ce sont des “événements super-contaminateurs”.

Quant à la pertinence de la fermeture des établissements scolaires, Karine Lacombe a estimé que l’école était “absolument indispensable” et a souligné qu’elle n’était plus un lieu où “le virus se transmet entre adultes et enfants”, puisqu’ils y sont masqués.

Konbini news avec AFP