Des antifas répondent à des militants d’extrême droite en traversant la frontière italienne

Des antifas répondent à des militants d’extrême droite en traversant la frontière italienne

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Ce week-end, dans les Alpes, se sont succédé militants d’ultradroite anti-migrants et antifas s’opposant à ces mêmes identitaires. Le ministre Gérard Collomb a condamné de la même manière les deux initiatives.

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“Defend Europe” : samedi 21 avril, des membres du groupe Génération identitaire se sont rendus au Col de l’Échelle, à la frontière italienne des Alpes. Cette patrouille avait pour but d’empêcher les migrants de venir sur le territoire français. Le groupe “Tous migrants” a dénoncé sur sa page Facebook “l’ignominie de cette organisation et tous les appels à la haine et au racisme”.

En réponse à cette initiative, dans l’après-midi de dimanche, des militants antifas italiens et français sont allés au Col de Montgenèvre pour effectuer une “traversée solidaire” allant jusqu’à Briançon, rapporte Le Parisien. Selon El Corriere Della Sera, les marcheurs scandaient “Allons libérer la frontière”. La descente “s’est faite dans le calme”, rapporte le Dauphiné libéré. D’après le quotidien régional, 300 à 400 personnes auraient pris part à cette marche, dont quelques migrants.

Selon Gérard Collomb, des “violences auraient été commises” à cette occasion. Le ministre de l’Intérieur a publié un communiqué de presse pour dénoncer à la fois les actions du “groupuscule d’ultradroite” mais aussi et avec la même fermeté celles d’”activistes pro-migrants” :

“À cette occasion des violences ont été commises vis-à-vis des forces de l’ordre et un véhicule de la gendarmerie nationale a été dégradé.

Ces individus ont ensuite poursuivi leur action en direction de Briançon où leur présence fait l’objet de la plus grande vigilance.”

Il a en premier lieu rappelé “l’attachement indéfectible de l’État au respect absolu de l’ordre républicain et sa volonté de combattre ceux qui souhaitent faire échec aux contrôles des frontières comme ceux qui prétendent se substituer aux forces de l’ordre dans ces missions”. Puis le ministre a annoncé l’arrivée de renforts d’effectifs de police et de gendarmerie, dès dimanche soir.

Cédric Herrou, agriculteur et militant de la cause des réfugiés, qui s’est rendu au Col de l’Échelle, parle des militants de Génération identitaire comme des représentants de “la haine raciale européenne” et dénonce une “odeur putride au service de l’État”. Il nous expliquait il y a quelques semaines son combat pour l’accueil des migrants :

https://www.facebook.com/konbininews/videos/390135691468608/