Déconsommation : c’est prouvé, les Français achètent moins

Déconsommation : c’est prouvé, les Français achètent moins

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(c) Nipitpon Singad / EyeEm via Getty Images

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Par Clothilde Bru

Publié le

Enfin une bonne nouvelle.

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Fini le temps où on accumulait, ce temps où on achetait en quantité au risque de jeter. “La France devient une société de déconsommation” titre lundi 17 septembre Les Echos.

La société d’études IRI qui étudie ces phénomènes enregistre pour le premier semestre 2018 “une baisse des volumes d’un niveau jamais atteint en cinq ans” – la plus importante diminution depuis la crise économique de 2008.

Cette fois-ci, rien à voir avec une baisse du pouvoir d’achat. Globalement, les Français se détournent des produits réputés mauvais pour la santé, particulièrement des produits industriels souvent trop sucrés ou trop salés. Les ventes de bonbons ont chuté de près de 4 % en six mois alors que la consommation des biscuits a enregistré une baisse de 3 %.

Toutefois, l’alimentation n’est pas le seul secteur touché. La tendance à la déconsommation s’étend à tous les secteurs, y compris l’hygiène. La vente des lessives et des shampoings perd 1,2 %.

Le “sans” et le bio cartonnent

Sans grande surprise, le marché du bio s’envole. Les consommateurs plus exigeants raisonnent désormais en termes de qualité et de proximité. La consommation de produits bio progresse donc de 17 %. Presque tous les supermarchés disposent désormais d’un rayon dédié, voire de leur propre marque.

Les protéines végétales ont la cote alors que la consommation de viandes s’effondre. Les Français se détournent notamment de la charcuterie (moins 3 %).

Baisse de la consommation ne rime pas forcément avec économie. Si les Français achètent en plus petite quantité, ils privilégient des produits de qualité souvent vendus plus chers.

Les industriels surfent sur cette tendance minimalisme. Mettre “sans” devant un produit c’est s’assurer de le vendre mieux : “sans antibiotique”, “sans sel d’aluminium”… À titre d’exemple, les compotes estampillées “sans sucres ajoutés” progressent de 21 %.

Enfin, il est amusant de constater que les promotions n’ont plus aucun effet sur nos habitudes alimentaires. Comme l’explique le journaliste des Echos : “Si le client ne veut pas d’un produit, il ne va pas se laisser tenter parce que son prix est cassé.”

Vers la fin de la société de consommation ?