Covid-19 : “À ce stade, il n’y a pas de reconfinement prévu”, affirme Gabriel Attal

Covid-19 : “À ce stade, il n’y a pas de reconfinement prévu”, affirme Gabriel Attal

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© Ludovic MARIN / AFP

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Par Lisa Drian

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Le reconfinement n'est pas encore à l'ordre du jour, même après la période de fêtes de fin d'année.

Le reconfinement, ce n’est pas pour tout de suite. Enfin, c’est ce qu’a assuré le porte-parole du gouvernement lundi matin sur Europe 1 : “À ce stade, il n’y a pas de reconfinement prévu mais évidemment nous suivons la situation avec beaucoup d’attention […] et évidemment on continuera à prendre les mesures nécessaires, notamment dans certaines villes.”

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Le gouvernement se prépare à “toutes les hypothèses” mais veut “éviter jusqu’au bout un confinement des écoles”, a confié l’un des participants à une réunion lundi du comité de liaison parlementaire, où le Premier ministre Jean Castex a fait le point avec les chefs de groupes à l’Assemblée et au Sénat. À cette occasion, le gouvernement a annoncé qu’un projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire sera présenté mercredi au Conseil des ministres, pour être débattu les 18 et 25 janvier au Parlement.

L’effet des fêtes de fin d’année

Alors que la circulation du virus est repartie à la hausse en décembre, les fêtes de fin d’année font craindre un rebond plus net en janvier. Santé publique France a comptabilisé 96 743 cas positifs la semaine du 28 décembre, un chiffre “en nette augmentation”. Les 28 830 personnes testées le 4 janvier, jour de la rentrée, se sont avérées positives. Un record depuis la mi-novembre, selon les données consolidées de la plateforme Geodes.

Dans les hôpitaux, la charge reste élevée, avec environ 24 526 malades atteints du Covid hospitalisés dimanche, dont 2 620 en réanimation, un niveau qui n’a pas sensiblement baissé depuis près d’un mois.

Le variant britannique du virus inquiète

Autre inquiétude : à quel point le variant “VOC 202012/01”, qui a provoqué une flambée épidémique au Royaume-Uni, s’est-il installé en France ? Pour essayer d’y répondre, et face à l’apparition de premiers clusters potentiels, une enquête nationale a été lancée, sous l’égide de Santé publique France, pour faire une “première cartographie” de ce variant, en analysant tous les tests positifs de jeudi et vendredi derniers.

“En milieu de semaine on saura quelle est la taille de l’ennemi et là il faudra prendre les mesures appropriées”, a expliqué sur RMC/BFM TV, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, qui guide les choix du gouvernement. Il a évoqué une “menace très sérieuse” et a invité à “se poser la question de la fermeture des frontières” avec certains pays comme le Royaume-Uni.

“Il est à craindre que l’aggravation de l’actuelle vague impose mi-janvier un nouveau confinement, du fait, de nouveau, des graves pressions sur le système de santé”, ont estimé dans une tribune au Monde plusieurs médecins, dont l’infectiologue Gilles Pialoux et l’association PandemIA. “Le confinement strict et précoce est la meilleure arme contre la propagation virale, même s’il est de plus en plus mal vécu par la population”, ajoutent-ils.