Jérôme le “capotier” vend des préservatifs aux travailleur·se·s du sexe (et cherche un remplaçant)

Jérôme le “capotier” vend des préservatifs aux travailleur·se·s du sexe (et cherche un remplaçant)

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Par Anouck Renaud

Publié le

Depuis deux décennies, Jérôme Bénozillo vend aux prostitué·e·s de Lyon plus de 900 000 capotes par an.

À l’origine, et un peu par hasard, Jérôme Bénozillo s’est retrouvé avec un gros stock de préservatifs à écouler. Il s’est dirigé par instinct vers des travailleur·euse·s du sexe et a très vite tout vendu. La demande était importante, l’offre quasi inexistante. C’était il y a vingt ans.

Depuis, Jérôme est devenu LE capotier de Lyon. Chaque année, il se déplace dans tous le Rhône et les départements limitrophes au plus près des prositué.e.s. Il leur vend, en direct, plus de 900 000 capotes par an.

Au fur et à mesure, il s’est adapté à sa clientèle. Draps d’examen, gels lubrifiants, préservatifs parfumés et godemichets rose fluo. L’arrière du camion du capotier est rempli de marchandises diverses à des prix abordables, comme il aime le rappeler, pour un public parfois “très précaire”.

L’homme plaisante beaucoup, parle avec plaisir de son métier, mais insiste tout spécialement sur deux règles :

1 – On ne propose jamais rien aux prostitué·e·s en arrivant à leur hauteur, sous peine d’être attaquable en justice pour aide à la prostitution, ce sont elles qui doivent interpeller.

2 – Jérôme n’est jamais monté et ne montera jamais dans un camion. Le service qu’il rend aux TDS doit rester strictement professionnel.

L’homme de 67 ans songe à arrêter son activité d’ici un an. Il cherche d’ores et déjà un repreneur qui sera capable d’être à la hauteur de ces personnes qui “rendent service à la société”. À vos CV !