Good job : je suis testeuse de sextoys

Good job : je suis testeuse de sextoys

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Par Lisa Drian

Publié le , modifié le

Clémence l’avoue sans hésiter : la phase de test est plutôt sympathique.

Son bureau sert à deux choses : tourner ses vidéos et exposer ses plus de 300 sextoys, véritable collection ordonnée derrière des armoires vitrées. Il y en a de toutes les tailles, de toutes les formes et de toutes les couleurs, pour son plus grand plaisir. Plaisir qu’elle partage ensuite sur les réseaux sociaux en donnant son avis aux utilisateur·rice·s.

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Clémence Chung, alias Clemity Jane sur les réseaux, est créatrice de contenus. Elle passe en revue tous les sextoys qu’elle reçoit, les teste et réalise des vidéos, notamment pour YouTube, et explique son ressenti. “Je les teste en vrai, parfois avec mon chéri, on teste des sextoys pour couple, des sextoys pour homme. À chaque fois, il y a plein de phases intéressantes avant”, affirme-t-elle dans un sourire.

“Je suis très collectionneuse, donc je garde tout ce que je reçois, et j’aime les mettre en valeur, je trouve que ce sont de super beaux objets. J’en ai pendu aux murs, avec mes accessoires BDSM, bondage, etc. C’est un peu un musée, quand j’ai des nouveaux potes qui viennent à la maison, ils me regardent avec des yeux comme ça !” mime-t-elle en riant.

“Les réseaux sociaux sont une porte d’entrée pour avoir une sexualité libérée et épanouie”

Avec le recul, Clémence se rend compte de l’importance de ses contenus : “J’ai pris une mission d’éducation sexuelle, il y a vraiment un vide de ce côté-là, les parents ne sont pas à l’aise pour le faire, les profs non plus. Entre copains et copines, on se donne des conseils, mais on les a vus dans le porno. […] Ce ne sont pas des trucs applicables dans une sexualité de la vraie vie.” Son aventure sur YouTube commence il y a quelques années :

“C’était en 2015, je regardais des vidéos YouTube et je me disais, ‘ça parle de lifestyle, de make-up, de plein de choses mais ça ne parle pas de sexualité et encore moins de sextoys’. Je me disais : ‘J’ai envie d’un avis parce que ça coûte cher et j’aimerais bien m’en acheter’, mais personne n’était là pour guider. Donc j’ai commencé à le faire moi-même. Au fur et à mesure, je me suis expérimentée et, finalement, ça a aidé beaucoup de monde et c’est comme ça que ça a commencé.”

Depuis ses débuts, elle remarque un véritable changement à la fois dans les mentalités et dans les contenus qui ont émergé sur les réseaux sociaux. “Ce qui a changé depuis 2015, c’est le fait qu’il y ait beaucoup plus de gens qui en parlent, il y a plein de comptes Instagram qui ont fleuri autour du sujet de la sexualité, donc il y a pas mal [de gens] notamment chez les plus jeunes qui sont habitués à parler de ça librement et sans tabou.” Une sexualité sans tabou, certes, mais toujours autant réprimée sur les réseaux sociaux.

Le shadowban, pire ennemi dans le métier

Du fait de la réglementation et des algorithmes des réseaux sociaux, Clémence a vu tous ses contenus sur YouTube être complètement démonétisés. “Si je parle de ma grossesse, c’est démonétisé aussi. J’ai l’impression que maintenant, on est en porte-à-faux entre des gens qui soutiennent ça, qui disent qu’on a besoin d’éducation sexuelle. […] Mais, en même temps, on a des freins énormes, notamment ce shadowban, cette censure, qui est assez tacite.”

Elle enchaîne, en appuyant ses arguments : “Il y a une censure sur YouTube qui est de pire en pire ! On va être mis dans la même case que le porno. Je ne montre pas d’acte sexuel, je ne fais que parler comme on le ferait là, ou comme je le fais entre copines pour une soirée pyjama. C’est vraiment désexualisé.”

Pour débuter : le galet vibrant

Parole de spécialiste, Clémence recommande pour les novices en matière de sextoys le galet vibrant. “Un galet vibrant est assez polyvalent, on peut faire des massages partout, on peut faire des stimulations très précises avec la pointe ou alors le mettre à plat. Le galet est aussi quelque chose qui est inclusif. Peu importe nos organes génitaux, on peut être très bien stimulé par les vibrations. Donc les personnes trans, par exemple avec un dickclit, peuvent l’utiliser.”

Pour plus de conseils sur les sextoys et la sexualité en général, rendez-vous sur sa chaîne YouTube Clemity Jane et sur Instagram !