Soudan : une adolescente victime d’un viol condamnée à mort

Soudan : une adolescente victime d’un viol condamnée à mort

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Chad / Darfurian refugees from Sudan / Djabal camp (17 766 refugees, 4681 families), 4 kilometers west from Goz Beida UNHCR sub-office located 217 km south from Abeche, located 900 kilometer east from N’Djamena the chadian capital. The camp, created on 4/6/2004, is located 80 km from the sudanese border. A pupil during a morning course, in Ali Dinnar primary school. The curriculum is the sudanese one. 690 pupils attend the school where 19 teachers are working. The buildings are not numerous enough. There are 11 classes for 7 classrooms. There are 6 primary schools in Djabal for 4496 pupils (2420 boys and 2076 girls). / UNHCR / F. Noy / December 2011

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Par Laura Bartoux

Publié le

Au Soudan, Noura Hussein Hammad a été condamnée à mort pour avoir tué son violeur. L’ONG Amnesty International réclame l’annulation de la sentence.

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Le 2 mai 2017, trois hommes tiennent Noura Hussein pendant que son mari, Abdulrahman Hammad, la viole. Le lendemain, l’homme essaie à nouveau, mais l’adolescente, mariée de force à 16 ans, le poignarde à mort. La jeune fille rentre alors chez son père, qui la remet à la police.

Lors de son procès en juillet 2017, le tribunal d’Omdourman la déclare coupable d’homicide volontaire. Une condamnation considérée comme injuste par Amnesty International, qui demande aux autorités soudanaises de la faire annuler.

“Les autorités soudanaises doivent annuler cette condamnation manifestement injuste et s’assurer que Noura ait droit à un nouveau procès, équitable, qui prenne en compte ces circonstances atténuantes.”

Dans son communiqué en date du jeudi 10 mai 2018, Amnesty International estime que la jeune femme, aujourd’hui âgée de 19 ans et détenue dans une prison pour femmes, est “une victime” et que “la peine prononcée à son encontre est d’une cruauté intolérable”.

Au cours des dernières années, des ONG et des militants des droits des femmes et des enfants ont multiplié les campagnes contre les mariages forcés, notamment de mineur·e·s. Aujourd’hui encore, la loi soudanaise autorise le mariage des enfants de plus de 10 ans.

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Image d’illustration : UNHCR/F. Noy/Flickr/CC