“La vérité n’est pas la vérité” : la formule choc de l’avocat de Trump sur l’affaire russe

“La vérité n’est pas la vérité” : la formule choc de l’avocat de Trump sur l’affaire russe

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Par Laura Bartoux

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Cela pourrait devenir un mauvais mème ! Interrogé sur les soupçons d’ingérence russe dans la campagne électorale américaine de 2016, Rudy Giuliani a prononcé une formule qui restera sûrement célèbre : “La vérité n’est pas la vérité.”

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Pour Rudy Giuliani, l’avocat de Donald Trump, “la vérité n’est pas la vérité”. C’est du moins ce que l’ex-maire de New York a affirmé dimanche 19 août sur le plateau de NBC News, au sujet des soupçons d’ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine de 2016. Chuck Todd, le journaliste qui l’interrogeait, n’en a pas cru ses oreilles…

En pleine interview, l’avocat a vacillé au moment d’aborder le rendez-vous très sensible de juin 2016 entre Donald Trump Jr et une avocate russe à la Trump Tower, qui aurait été organisé “pour obtenir des informations” sur Hillary Clinton.

Le journaliste lui fait alors remarquer qu’en soit, “c’est une tentative de collusion”, sous-entendant que Donald Trump devrait témoigner pour donner sa version des faits aux enquêteurs. Ce à quoi l’avocat rétorque :

“Écoutez, je ne vais pas le pousser à témoigner pour qu’il soit piégé par le parjure. Et si vous me dites ‘Il devrait témoigner pour donner sa version de la vérité’ et qu’il n’a pas à s’inquiéter, eh bien c’est idiot parce qu’il s’agira d’une version personnelle de la vérité et non pas de la vérité même.”

“Mais la vérité, c’est la vérité”, relance le journaliste. Sans broncher, l’avocat du président explique alors que “non, la vérité n’est pas la vérité.” Cette formule de défense laisse hilare le journaliste en plateau.

On rappelle qu’en juillet dernier, le camp de Donald Trump avait déclaré tout autre chose concernant la fameuse réunion de juin 2016 : il évoquait une rencontre ayant pour objet “l’adoption d’enfants russes sur le sol américain”.

Si le procureur spécial Robert Mueller n’a toujours pas de preuve accablante contre Donald Trump d’une ingérence russe en sa faveur, les pistes se multiplient. Samedi 18 août, le président américain a déclaré dans un tweet qu’il autorisait Don McGahn, l’avocat de la Maison-Blanche, et d’autres membres de son administration à “coopérer entièrement” à l’enquête menée par Robert Mueller.

Ce tweet arrive après la publication d’un article du New York Times expliquant qu’il était rare qu’un avocat soit aussi bavard avec des enquêteurs. Au point de se demander si le président lui-même était au courant du niveau de coopération de l’avocat.

D’après le journal américain, Don McGahn aurait parlé des tentatives présumées de Donald Trump de limoger le procureur Mueller, ainsi que du déroulement du renvoi de l’ancien directeur du FBI, James Comey.

Depuis le début de l’affaire, Donald Trump nie en bloc les accusations de collusion de son équipe de campagne avec des responsables russes. Selon lui, il s’agit d’une “machination”.