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La France lance une campagne de mesure des pesticides dans l’air

La France lance une campagne de mesure des pesticides dans l’air

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Par Axel Roux

Publié le

Les résultats sont attendus au plus tard début 2020.

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Hypocondriaques, s’abstenir de lire. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) lance lundi une campagne de mesure des résidus de pesticides dans l’air, indique Le Monde. Une première, à l’échelle de la France, qui doit permettre de déterminer votre degré d’exposition à ces substances toxiques.

Un taux connu jusqu’ici de manière parcellaire. Contrôlée dans les aliments ou dans l’eau, la présence de pesticides n’était, jusqu’à présent, pas réglementée dans l’air.

Glyphosate et chlordécone au tamis

Pour combler cette lacune, près de 90 substances vont être recherchées par l’agence de santé pendant un an. Parmi les composés chimiques testés, on retrouve le glyphosate, dont les parlementaires ont récemment refusé d’inscrire son interdiction d’ici trois ans dans la loi (et ce, malgré la promesse du gouvernement en ce sens). Mais également le chlordécone, un pesticide ultra-toxique utilisé dans les bananeraies des Antilles jusque dans les années 1990, et qui continue de contaminer la population. D’après les résultats d’une étude de Santé publique en France, plus de 90 % des Antillais auraient du chlordécone dans le sang.

Effectuée sur cinquante sites en métropole et dans les départements et territoires d’outre-mer, cette campagne doit livrer ses résultats fin 2019 ou début 2020. Ces conclusions devront permettre d’établir un premier état des lieux du niveau de contamination de la France aux résidus de pesticides dans l’air. Et d’apporter une réponse sanitaire en conséquence.

Un calendrier jugé trop loin pour certains. L’association Générations futures, qui alerte depuis vingt ans sur les dangers des pesticides, estime qu’il est urgent d’agir dès à présent. Elle défend à ce titre une proposition de loi, déposée le 13 juin par le député Loïc Prud’homme (LFI), qui vise à mettre en place des “zones tampons”, non traitées aux pesticides les plus dangereux, le long des lieux de vie.