Six Français de l’ONG Acted tués au Niger

Six Français de l’ONG Acted tués au Niger

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Par Hugo Coignard

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Deux Nigériens, un guide touristique et un chauffeur, ont également péri dans l'attaque.

Huit personnes, deux Nigériens et six Français, comprenant des salariés de l’ONG Acted, ont été tuées dimanche lors d’une excursion touristique par des hommes armés arrivés à moto dans la zone de Kouré (sud-ouest du Niger).

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Emmanuel Macron a dénoncé dimanche soir “l’attaque meurtrière qui a lâchement frappé un groupe de travailleurs humanitaires” et affirmé que “tous les moyens” seront mis en œuvre pour “élucider” les circonstances de cet “attentat”, selon un communiqué de la présidence française.

Selon le ministère nigérien de l’Intérieur, “une enquête et des opérations de ratissage, en collaboration avec nos partenaires [français, ndlr] sont en cours, en vue de dénicher les auteurs de ces actes ignobles et de renforcer la sécurité dans la zone”.

Victimes “abattues par balle”

“La plupart des victimes ont été abattues par balle et une femme qui a réussi à s’enfuir a été rattrapée et égorgée. Sur place, on a trouvé un chargeur vidé de ses cartouches”, a relevé cette source. “On ne connaît pas l’identité des assaillants, mais ils sont venus à moto à travers la brousse et ont attendu l’arrivée des touristes. Le véhicule emprunté par les touristes appartient à l’ONG Acted.”

Cette source a décrit à l’AFP les corps gisant, côte à côte, près d’un véhicule 4X4 à moitié incendié et aux portières ouvertes. Des traces de balles étaient visibles sur la vitre arrière du véhicule. L’un des corps était carbonisé. D’autres présentaient des blessures mortelles à la tête.

“Une vaste zone instable”

Il s’agit de la première attaque ayant visé des Occidentaux dans cette zone depuis qu’elle est devenue une attraction touristique, il y a une vingtaine d’années, quand un petit troupeau de girafes peralta, une espèce qui a disparu du reste de la planète, fuyant braconniers et prédateurs, y avait trouvé un havre de paix.

La région de Tillabéri est une vaste zone instable. Elle est située dans la zone de “trois frontières” entre Niger, Burkina Faso et Mali, devenue un repaire pour des djihadistes sahéliens, dont l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).

Le 8 janvier 2011, deux jeunes Français, Antoine De Léocour et Vincent Delory, enlevés la veille en plein centre de la capitale nigérienne Niamey, ont été tués en territoire malien au cours d’une intervention militaire franco-nigérienne destinée à les secourir.

Konbini news avec AFP