La ville de Paris veut renforcer les amendes contre les nourrisseurs de pigeons

La ville de Paris veut renforcer les amendes contre les nourrisseurs de pigeons

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© Sylvain CORDIER/Gamma-Rapho via Getty Images

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Par Clothilde Bru

Publié le

La capitale a un plan pour se débarrasser du volatile.

Il suffit d’une balade dans les rues de Paris pour en avoir la certitude : cette ville est infestée de pigeons. C’est tout du moins l’impression que donnent certains quartiers de la capitale.

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En réalité, il y en a beaucoup moins qu’on ne le croit, même si là-dessus les chiffres ne sont pas tous les mêmes. Selon l’Association espaces de rencontres entre les hommes et les oiseaux (AERHO) qui défend les volatiles, ils sont 23 000 à peine. C’est bien moins que le précédent comptage. En 2012, le site Pigeons Contrôle estimait qu’il y avait un pigeon pour 25 habitants, soit environ 80 000.

Toujours est-il que c’est une préoccupation qui revient souvent dans la bouche des Parisiens. La cohabitation se passe souvent mal entre l’oiseau et les habitants de la capitale.

Mercredi 2 octobre, la mairie de Paris a donc dévoilé un plan d’action. Parmi les mesures envisagées : le fait de renforcer la verbalisation à l’encontre des personnes qui nourrissent l’animal. Dans les faits, c’est déjà interdit par le règlement sanitaire de la ville de Paris, et passible d’une amende de 68 euros, rappelle BFMTV.

Un espace pour que les Parisiens et les pigeons se rencontrent

La pratique dite du “nourrissage” persiste notamment sur certains grands espaces touristiques de la capitale, comme Beaubourg ou le pont Notre-Dame. Le plan souhaite également renforcer la communication et la pédagogie en la matière.

La mairie de Paris souhaite également renforcer le nombre de pigeonniers déjà implantés dans la capitale. Aujourd’hui, il y en a une dizaine environ. Le plan prévoit d’en installer à des postes stratégiques où l’oiseau aime se nicher, comme sous les ponts ou sur les toits.

Un pigeonnier sert plusieurs intérêts. D’abord, cela permet d’éviter les nichages sur les fenêtres et les abords d’immeubles. Mais c’est aussi une manière de réguler les naissances. Il s’agit en effet de pigeonniers contraceptifs.

Il y a deux façons de procéder. Soit la contraception est assurée en secouant manuellement les œufs, ce qui stoppe le développement des petits. Les œufs sont ensuite laissés sur place afin que les femelles continuent de couver et ne désertent pas le pigeonnier. Soit on récupère les œufs pondus, qu’on remplace ensuite par des leurres synthétiques.

Le plan a également pour ambition de réconcilier les Parisiens avec les pigeons. L’un de ces pigeonniers devrait donc être accessible au public, pour “sensibiliser les Parisiens au fait que ce ne sont pas des animaux nuisibles et qu’ils font partie de la biodiversité, qu’ils font partie de la ville”, précise Pénélope Komitès, maire adjointe chargée des espaces verts et de la nature en ville interrogée par BFMTV.