La gérante d’un escape game qui proposait de “tuer Macron” libre après une garde à vue

La gérante d’un escape game qui proposait de “tuer Macron” libre après une garde à vue

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© Ludovic MARIN / AFP

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Le scénario invite désormais les participants à retrouver qui a assassiné le président et à le ressusciter.

Son établissement proposait des parties d’escape game dans lesquelles il était possible de “tuer”, évidemment, pour de faux, Emmanuel Macron : la gérante a été placée en garde à vue mardi. Si ce jeu existait depuis le 15 août 2019, la popularité de l’entreprise qui le proposait, Arkanes, située à Toulouse, a connu un bond après un article publié dans La Dépêche du Midi, il y a deux semaines.

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On y découvrait le scénario proposé par cette salle de jeu. À la fin de celui-ci, les participants pénètrent dans une salle, où se trouve un mannequin à l’effigie du président de la République, ligoté sur une chaise roulante, le visage ensanglanté et couvert de bleus.

Ensuite, “nous proposons aux joueurs trois fins possibles”, expliquait la gérante auprès du journal régional, détaillant : “Ils peuvent le libérer en prenant de la poudre de perlimpinpin, le mettre en prison en saisissant le Code pénal ou le tuer en brandissant un cocktail Molotov fabriqué avec un bout de gilet jaune.”

“Nous tenons à préciser que notre salle est à visée de divertissement”, est-il précisé sur le site de l’escape game, ce qui n’a toutefois pas empêché le placement en garde à vue de la gérante des lieux. Celle-ci est ressortie libre ce mardi, après sept heures d’audition et son commerce a été perquisitionné, selon France Bleu, qui ajoute :

“Il lui reste à prouver qu’elle n’a pas incité ses clients à tuer Emmanuel Macron. Elle devrait donc se pencher sur son listing de clients pour récupérer au moins cinq témoignages.”

“Venez ressusciter le président !”

L’enquête se poursuit, d’après ce qu’a indiqué le parquet à l’AFP, qui précise :

“La mise en cause a convenu de la matérialité de ces faits, prétendant cependant ne jamais avoir voulu provoquer directement ou indirectement à la commission d’une quelconque atteinte à l’intégrité physique du président de la République.”

À l’approche d’Halloween, le scénario a changé et il s’agit dorénavant de ramener le président à la vie. “Venez ressusciter le président !”, peut-on, en effet, lire sur le site de l’établissement, qui explique : “Le président de la République française est mort assassiné. Mais par qui ? Votre objectif est de retrouver qui l’a tué et de décider du moyen de le ressusciter, si vous voulez le ressusciter.”

Les nouvelles règles sont les suivantes :

“Tel un monstre sacré, vous allez devoir le retrouver dans le squat anarcho-ésotérique où il a été assassiné ! Mais… Par qui ?

Des scientifiques fanatiques de Raoult ? Des gauchistes zombies ? Des sorcières féministes ? Des anarcho-nihilistes ? Des catholiques intégristes ? Menez l’enquête.”