Hitler, pétrole, coronavirus… les principaux points de l’ultime débat Trump/Biden

Hitler, pétrole, coronavirus… les principaux points de l’ultime débat Trump/Biden

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Par Clothilde Bru

Publié le

"Quelqu'un qui est responsable d'autant de morts ne devrait pas pouvoir rester président des États-Unis d'Amérique."

Pandémie, immigration, changement climatique… Donald Trump et Joe Biden ont abordé les sujets de fond pour leur dernier face-à-face avant la présidentielle américaine du 3 novembre. Voici les principaux points à retenir de ce duel.

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Coronavirus

“Quelqu’un qui est responsable d’autant de morts ne devrait pas pouvoir rester président des États-Unis d’Amérique.” En ouverture de leur ultime débat télévisé, à 12 jours du scrutin, Joe Biden a étrillé Donald Trump sur sa gestion de la crise du coronavirus, qui le disqualifie selon lui pour rester au pouvoir.

Le candidat démocrate a prédit “un hiver sombre” pour le pays le plus endeuillé au monde, avec plus de 222 000 décès dus au coronavirus. Donald Trump, lui-même diagnostiqué positif au Covid-19 il y a trois semaines, a assuré que son administration combattait “très fermement” la pandémie et a accusé son opposant de vouloir “reconfiner” les États-Unis.

“Bébé innocent”

Comme il l’avait annoncé, le président républicain a demandé à Joe Biden de “s’expliquer” sur des allégations de corruption au sujet des activités de son fils Hunter en Chine et en Ukraine, quand le candidat démocrate était vice-président de Barack Obama (2009-2017).

“Jamais de ma vie je n’ai pris un centime d’une source étrangère”, a protesté le démocrate, qui a jusqu’ici esquivé les questions sur ce sujet en se montrant ultra-protecteur de sa famille. “N’essayez pas de vous présenter en bébé innocent !”, a dénoncé Donald Trump.

Kim Jong-un… et Hitler

Le débat a aussi consacré une part importante à la diplomatie, l’occasion pour Joe Biden de dénoncer la relation entre Kim Jong-un et son rival. “Qu’est-ce qu’il a fait ? Il a légitimé la Corée du Nord”, a assuré l’ancien vice-président d’Obama. “Il en a parlé comme de son bon ami, qui est un voyou.”

Donald Trump, qui a rencontré le leader nord-coréen à trois reprises, s’est vanté d’avoir éloigné la menace d’une “guerre nucléaire” et a souligné sa “très bonne relation” avec la Corée du Nord.

“C’est comme dire que nous avions une bonne relation avec Hitler avant qu’il n’envahisse l’Europe”, a tancé Joe Biden.

Immigration “criminelle”

Le démocrate a aussi attaqué Donald Trump sur l’immigration, l’accusant d’avoir mené une politique “criminelle” vis-à-vis des enfants migrants.

Selon une association américaine de défense des droits humains, les parents de quelque 545 enfants de migrants qui avaient été séparés aux États-Unis après avoir illégalement traversé la frontière, n’ont pas pu être localisés. “Ces enfants sont seuls, nulle part où aller […] c’est criminel”, a fustigé l’ancien vice-président.

Pétrole

Le candidat démocrate a enfin pris un risque en assurant que s’il était élu, il se “détournerait progressivement de l’industrie pétrolière”.

“C’est une sacrée déclaration”, s’est moqué le républicain. “Vous vous souviendrez de ça, le Texas, l’Ohio, la Pennsylvanie ?”, a lancé Donald Trump en direction des électeurs de ces États-clés, où Joe Biden apparaît en mesure de disputer la victoire au milliardaire républicain.

En face, Donald Trump, qui tient régulièrement des propos climatosceptiques a assuré que les États-Unis n’avaient pas bénéficié d’un air et d’une eau aussi “propres” depuis des années. Il a balayé d’un revers de manche l’utilisation d’énergies renouvelables, assurant à propos de l’éolien : “Ça tue tous les oiseaux.”

Konbini news avec AFP