Guerre en Ukraine : Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste français pour BFM TV, est décédé

Guerre en Ukraine : Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste français pour BFM TV, est décédé

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© ARIS MESSINIS / AFP

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Par Emma Couffin

Publié le

Il a été retrouvé près de Severodonetsk, dans la région du Donbass.

Alors qu’il couvrait l’invasion russe en Ukraine, le journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff a été touché au cou par un éclat d’obus, dans les environs de Severodonetsk. Il est décédé des suites des blessures. Il travaillait pour la chaîne de télévision BFM TV.

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Dans un tweet, Emmanuel Macron rend hommage au jeune reporter d’images : “Journaliste, Frédéric Leclerc-Imhoff était en Ukraine pour montrer la réalité de la guerre. À bord d’un bus humanitaire, aux côtés de civils contraints de fuir pour échapper aux bombes russes, il a été mortellement touché.”

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Depuis le début du conflit, les journalistes sont pris pour cible. Le journaliste pour Fox News Pierre Zakrzewski ainsi que le photographe américain Brent Renaud ont également perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions.

À Severodonetsk, la guerre s’enlise

Forces russes et ukrainiennes s’affrontent actuellement au cœur de Severodonetsk alors que le président Volodymyr Zelensky devrait s’adresser aux dirigeants européens réunis à Bruxelles pour discuter notamment de nouvelles sanctions contre la Russie.

Severodonetsk et la cité voisine de Lyssytchansk sont des villes clé du Donbass encore sous contrôle ukrainien. Les forces russes visent à contrôler intégralement ce bassin minier, dont des forces séparatistes prorusses appuyées par Moscou ont pris le contrôle partiel en 2014.

Les forces russes tentent d’encercler cette agglomération et d’en prendre le contrôle depuis plusieurs semaines. “Les Russes avancent vers le milieu de Severodonetsk. Les combats se poursuivent, la situation est très difficile”, a indiqué sur Telegram Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk.

Il a ajouté que la route reliant Severodonetsk à Lyssytchansk, puis à celle de Bakhmout plus au sud, était trop “dangereuse” pour permettre l’évacuation des civils et le transport d’aide humanitaire.

Dans le Sud, les forces ukrainiennes regagnent du terrain

Les forces ukrainiennes ont affirmé néanmoins regagner du terrain dans le Sud, notamment dans la région autour de Kherson, ville proche de la Crimée passée sous contrôle russe dès le début de la guerre en mars. Kyiv a affirmé que les forces russes construisaient des “lignes défensives” autour de Kherson et avaient fait venir des forces spéciales dans la ville voisine de Mykolaïv, pour “récupérer du terrain perdu“.

Moscou n’a pas confirmé ces informations. Mais elle a évoqué des combats dans cette région, en indiquant avoir détruit des équipements militaires ukrainiens avec des tirs d’artillerie sur un chantier naval de Mykolaïv, et détruit en vol des roquettes ukrainiennes près de Tchornobaïvka, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Kherson.

Ces combats interviennent alors que les nouvelles autorités prorusses de cette ville à l’embouchure du fleuve Dniepr ont exprimé le souhait d’être rattachées à la Russie, laquelle a annoncé qu’elle délivrerait aux habitants un passeport russe via “une procédure simplifiée”.

À Melitopol, autre ville du Sud ukrainien occupée par les Russes, dans la région de Zaporijjia, l’administration prorusse a rapporté qu’une voiture piégée avait explosé lundi matin, faisant deux blessés.

“C’est un acte terroriste cynique du régime de Kyiv, un acte destiné à effrayer les habitants de notre ville, un acte dirigé contre les civils”, a accusé Galina Danilchenko, la nouvelle maire de la cité installée par Moscou, citée par l’agence russe Ria Novosti. “Le régime de Kyiv ne peut se faire à l’idée que les habitants de Melitopol ne veulent plus avoir affaire avec ce pouvoir de Kyiv”, a-t-elle affirmé.

Konbini news avec AFP