Algérie : Abdelaziz Bouteflika renonce à briguer un cinquième mandat

Algérie : Abdelaziz Bouteflika renonce à briguer un cinquième mandat

Image :

Algeria’s ailing President Abdelaziz Bouteflika running for re-election, watches after casting his ballot from a wheelchair as his brothers Said (L), who serves as special adviser, and Nasser (R) vote at a polling station in Algiers on April 17, 2014. Algerians were voting in presidential elections, with Bouteflika widely expected to win a fourth term despite chronic health problems, fraud warnings and calls for a boycott. AFP PHOTO / FAROUK BATICHE (Photo by Farouk Batiche / AFP)

photo de profil

Par Astrid Van Laer

Publié le

Les élections du 18 avril sont reportées.

Abdelaziz Bouteflika le 17 avril 2014. © Farouk Batiche / AFP

À voir aussi sur Konbini

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, confronté depuis deux semaines à une contestation inédite en vingt ans de pouvoir, a fait savoir lundi 11 mars renoncer à briguer un 5e mandat. Il a également annoncé le report sine die de la présidentielle prévue le 18 avril.

Le président Bouteflika avait regagné l’Algérie dimanche, à l’issue de deux semaines d’hospitalisation en Suisse pour des “examens médicaux”.

Dans un message à la nation publié par l’agence officielle APS, il précise que la présidentielle aura lieu “dans le prolongement d’une conférence nationale” chargée de réformer le système politique et d’élaborer un projet de Constitution d’ici fin 2019.

En s’engageant dans ce texte “à remettre les charges et les prérogatives de président de la République au successeur que le peuple algérien aura librement élu”, M. Bouteflika indique implicitement qu’il restera chef de l’État à l’expiration de son mandat le 28 avril 2019.

De nombreux klaxons résonnent déjà à Alger

“Il n’y aura pas de cinquième mandat et il n’en a jamais été question pour moi, mon état de santé et mon âge ne m’assignant comme ultime devoir envers le peuple algérien que la contribution à l’assise des fondations d’une nouvelle République”, déclare Bouteflika dans ce texte.

“Il n’y aura pas d’élection présidentielle le 18 avril prochain”, poursuit le président algérien disant ainsi “satisfaire une demande pressante que vous [Algériens, ndlr] avez été nombreux à m’adresser.”

La prochaine présidentielle “aura lieu dans le prolongement de la conférence nationale inclusive et indépendante […] équitablement représentative de la société algérienne comme des sensibilités qui la parcourent” qui “devra s’efforcer de compléter son mandat avant la fin de l’année 2019”, ajoute Bouteflika.

De nombreux klaxons commençaient déjà à résonner lundi en début de soirée dans le centre d’Alger.

Konbini avec AFP