Euro : la présidence française “regrette profondément” la décision de l’UEFA

Publié le par Konbini News,

© Andreas GEBERT / POOL / AFP

Et a manifesté "une forme d'incompréhension" face au refus de l'instance de laisser le stade se parer des couleurs arc-en-ciel.

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La présidence française a indiqué qu’elle “regrett[ait] profondément” le refus de l’UEFA de laisser le stade de Munich afficher les couleurs arc-en-ciel de la communauté LGBT à l’occasion du match Allemagne-Hongrie ce mercredi soir à l’Euro de football.

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Pour protester contre une loi hongroise jugée discriminatoire envers les homosexuels, la ville de Munich voulait illuminer aux couleurs arc-en-ciel le stade où doit se disputer le match.

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“Nous regrettons profondément la décision de l’UEFA d’interdire que le stade de Munich soit illuminé aux couleurs LGBTQI”, et nous avons “une forme d’incompréhension car c’est une instance religieusement neutre et apolitique, mais qui a des valeurs”, a précisé un conseiller de la présidence.

De son côté, l’UEFA a défendu son refus de laisser le stade de Munich s’illuminer aux couleurs de la communauté LGBT pour recevoir la Hongrie, mais a paré sur Twitter son propre logo d’arc-en-ciel en réaffirmant son “engagement ferme” contre l’homophobie.

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Sous le feu des critiques depuis mardi, de la diplomatie allemande jusqu’à l’Élysée ce matin, l’instance européenne a assuré que sa décision n’était pas “politique”, à la différence de la demande de Munich destinée à protester contre une loi hongroise récente jugée discriminatoire envers les homosexuels.

“Pour l’UEFA, l’arc-en-ciel n’est pas un symbole politique”

Cette requête était “liée à la présence de l’équipe de football de Hongrie dans le stade pour le match face à l’Allemagne”, rappelle l’UEFA, alors que la rencontre doit boucler mercredi soir la phase de poules du tournoi tenu dans onze villes-hôtes de onze pays, dont Munich et Budapest.

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L’instance, qui compte 55 fédérations membres dans des pays aux paysages politiques variés, s’efforce de tenir les questions politiques à distance tout en affichant ses “valeurs” égalitaires, un équilibre dont l’affaire du stade de Munich a révélé la fragilité.

“Pour l’UEFA, l’arc-en-ciel n’est pas un symbole politique, mais le signe de notre ferme engagement pour une société plus diverse et inclusive”, affirme ainsi l’organisation dans un bref texte posté sur Twitter.

L’instance a donc encerclé son logo des couleurs qu’elle refuse de voir arborées face aux Hongrois, estimant que l’arc-en-ciel “symbolise [ses] valeurs”, soit “une société plus juste et égalitaire, tolérante de tous, peu importe leur histoire personnelle, croyances ou genre”.

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Mardi dernier, la Hongrie a adopté un texte interdisant la “promotion” de l’homosexualité auprès des mineurs, suscitant l’inquiétude des défenseurs des droits, alors que le gouvernement souverainiste de Viktor Orban multiplie les restrictions visant la communauté LGBT. 

Konbini news avec AFP